Origine des piliers des formules:

Méditer, Bouger et souffler

Cette page présente une synthèse des origines, bases éthiques, scientifiques, historiques et morales de plusieurs médiations et courants de la medecine intégrative s’appuyant sur ces trois grands piliers de cœurs de pratiques.

Pouvoir harmoniser la pleine présence, le mouvement et la respiration souligne le bien fondé de notre adaptation au contexte et le maintien du développement ou du maintient de notre vitalité pour soi-même et les autres.

Comment atteindre avec bienveillance, confiance et sécurité le sommet de sa forme, sur trois piliers de cœur de pratiques? 

PRATIQUE EN MÉDITANT :

Se pauser en étant à l’aise et alerte, en explorant tranquillement en pleine conscience le moment présent et en l’incarnant.

🩵

PRATIQUE EN BOUGEANT :

Se mettre en route avec son corps et son mental de manière douce, dynamique et progressive.

PRATIQUE EN SOUFFLANT :

Synchroniser sa respiration lors de postures calmes ou dynamiques.

MÉDITER:

Méditation de pleine conscience:

Origine des programmes de méditations :

L’intention principale de ces programmes est avant tout préventive et éducative. Par la mise en place d’une pratique régulière, les participants développent leur autonomie et leur capacité à prendre soin d’eux, à trouver un meilleur équilibre et une meilleure qualité de vie.

Ancrés dans le courant de la médecine intégrative, ces protocoles ont permis de nombreuses études scientifiques depuis leur origine. En effet, le fait qu’ils soient formalisés favorise la possibilité de conduire des études scientifiques, en particulier sur leur efficacité.

Les instructeurs (ou enseignants) en méditations pratiquent l’art de vivre en méditant régulièrement. Ils continuent en général à suivre des stages, séminaires, pour cultiver leur disponibilité à méditer et être dans l’instant présent en s’approchant de l’attitude de non jugement.

Un des programmes de méditation laïque initial proposé dans le domaine médical (centre pour la pleine conscience en médecine) par Jon Kabat-Zinn a été MBSR (Mindfulness-Based-Stress Réduction) soit la méditation de pleine conscience basée sur la réduction du stress. Il est proposé maintenant plusieurs programmes validés par la recherche scientifique notamment dans les domaines de la santé et nuancé les présentations dans les instructions pouvant insister sur un domaine plus qu’un autre comme celui du cognitif (MBCT), celui de l’autocompassion (MSC), celui de l’éveil à la joie (MEV).

Ces programmes se déroulent en groupe sur 9 sessions, dans une approche progressive et organisée avec des pratiques formelles et informelles, des approches théoriques et pédagogiques sur les thématiques de régulation émotionnelle. Ils permettent de familiariser les personnes à la pratique de la méditation en facilitant la possibilité d’intégrer ces pratiques méditatives au quotidien des personnes qui ont reçu des instructions et explications dans le domaine de la médiation et des sujets apaisant la relation au stress, et ses mécanismes et ces sessions sont étalées en général sur plusieurs semaines.

L’intention étant de développer, par ce voyage avec soi-même, chez les participants un échange entre eux et une autonomie dans la relation au moment présent en cultivant leurs ressources. Cela leur permet de prendre du recul sur les événements rencontrés dans le moment présent et de moins suivre certaines ruminations, inquiétudes ou souffrances. C’est une possibilité d’entrer dans un nouveau processus d’accueil et de validation puis d’apaisement de ce qui est vécu au fur et à mesure.

« Être en pleine conscience signifie être éveillé.Cela veut dire savoir ce qu’on est en train de faire. »

Jon Kabat-Zinn

Selon la définition de Jon Kabat-Zinn, scientifique, psychologue et méditant, la pleine conscience (ou Mindfulness) est un état de conscience qui résulte du fait de porter son attention, intentionnellement, au moment présent, sans jugement de valeur, sur l’expérience qui se déploie moment après moment.

Bienfaits pour les méditants:

De nombreux articles scientifiques (voir dans la page Vidéo, Sito et biblio) soulignent l’intérêt d’une pratique régulière de la méditation. Les capacités d’adaptations, suivant les événements de la vie traversés, sont par exemple renforcées grâce en partie au phénomène de plasticité cérébrale et axonales.

  • Apprécier pleinement le moment présent, par nos ressentis sensoriels et en ayant un objet d’attention juste.
  • Pas de but à atteindre et être conscient de ce qui est présent dans chaque instant sans porter de jugement.
  • Cette discipline pratiquée régulièrement s’accompagne d’un processus révolutionnant radicalement notre rapport à soi, aux autres et à la vie.

Nous nous retrouvons dans l’état de pleine conscience (Mindfulness en anglais) en portant notre attention avec acceptation sur ce qu’il se passe factuellement, que ce soit ressenti comme agréable, désagréable ou neutre.

Cette conscience se manifestant au moment où est mis en place l’ouverture ou la focalisation de l’attention sur un sujet, sans attitude de jugement ni attente sur l’expérience du moment présent, est en lien avec ce qui est ressenti, là où cela se passe et sans préférence. L’entraînement régulier par des méditations formelles et informelles favorise le développement de cet état de pleine conscience facilitant l’attention et l’acceptation de ce qui est présent.

Le grand guide de la méditation,p31

Tout en restant connecter à ce qui est dans le présent, il reste toujours possible d’avoir conscience de nos pensées qui peuvent parfois défiler ainsi que notre considération de notre relation aux évènements passés et à venir avec plus de clarté et de sérénité. Le principe de méditer est naturel et disponible à chacun. La manière de pratiquer les méditations peut varier suivant les objets d’attentions et notre rapport au temps. Elle est nuancée aussi en fonction de la relation que la personne a avec elle-même dans le moment présent au travers ses perceptions, sensations et pensées.

Méditer peut devenir une discipline, un entrainement et/ ou un art de vivre suivant la régularité et sujets de pratique. Vivre l’instant présent correspond à la capacité de prêter attention ouverte ou focalisée à ce qu’il se déroule sur le moment même. En ancrant notre relation à notre existence dans le moment présent , nous nous permettons:

  • L’élargissement de notre champ des possibles,
  • L’accueil sur chaque instant du flux des sensations ressenties,
  • La possibilité de cultiver notre attitude de non jugement avec nos ressources internes
  • De traverser les épreuves, défis et aventures avec plus d’aisance.

« Vivre en pleine conscience, c’est régulièrement porter une attention tranquille à l’instant présent. Cette attitude peut modifier notre rapport au monde de manière radicale, apaiser nos souffrances et transcender nos joies. »

Christophe André

Le Dr Christophe André est une des premières personnes dans la santé en France à avoir proposé des méditations laïques à ses patients. Il a pu diffuser des livres pour le grand public sur la pratique méditatives et des conférences à ce sujet favorisant la possibilité d’utiliser la méditation en autonomie, dans la santé et notamment le monde hospitalier.

La méditation de pleine conscience ou de pleine présence proposée ici est laïque. Cette discipline pratiquée régulièrement développe en puissance nos ressources. Elle consiste à se concentrer sur l’instant présent en écoutant et observant les allers retours entre nos pensées, émotions, sensations vécus, instant après instants sans attente ni jugement.

BOUGER:

Bouger en psychomotricité:

« L’alpiniste est un homme (ou une femme) qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé. »

Gaston Rébuffat

Origine de Psychomotricité:

C’est de ces multiples façons de voir le corps que la psychomotricité est née. Située au carrefour des différents regards et des différents savoirs sur le corps et la corporéité, elle tente de rendre compte des multiples facettes identificatoires constituant l’unité de l’homme dans le monde. Elle s’intéresse au comportement, à la vitalité dans le moment présent de l’enfant, l’adulte et ou la personne âgé dans son contexte de manière globale et spécifique.
A ce titre, la psychomotricité est ouverte au monde, engagée directement dans le processus évolutif de la vie de l’homme. Elle est action et passion, savoir et interrogation.

Françoise Giromini est une psychomotricienne qui souligne les origines et lien de la psychomotricité et de la représentation psychocorporelle de la Grèce antique jusqu’à nos jours.

En effet, le mot « corps », tel que nous l’entendons, n’existe pas dans le vocabulaire de la Grèce antique ; en effet, Sôma veut dire « cadavre », par opposition à Psukhé ou Psyché qui veut dire « âme ». C’est ainsi que le Sôma, manifeste par sa présence même, l’absence fondamentale de vie. Quant à la Psukhé, elle a tous les traits du corps(vêtements compris), sauf son épaisseur. C’est en quelque sorte, la doublure extérieure et invisible du corps.

La beauté, la force, la jeunesse sont les témoins visibles de la beauté de l’âme et de la noblesse. Il y a une harmonie (qui veut dire jointure) au sens profond du terme, entre Sôma et Psukhé, qui sont à la fois distincts et unis pendant la vie ; l’âme est clouée au corps dira Platon plus tard. Cette harmonie confère à l’âme son identité et permet la représentation du corps (sculptures, peintures, fresques). Il y a, dès lors, une idéalité du corps qui devient mesurable et exemplaire : c’est la beauté- canon qui exprime en même temps la perfection et l’identité. Dans l’identité se trouve la notion de stabilité et dans la perfection du corps, se trouve la notion de mouvement. Ainsi pour les Grecs, le stable se trouve dans l’instable, et l’instable dans le stable. C’est la psukhé qui
maintient la permanence de l’identité ; et c’est le corps qui exprime le mouvement et le changement.

M. Merleau-Ponty (Phénoménologie de la Perception) s’interroge sur le corps en tant
qu’énigme à déchiffrer, dans le sens ou, le corps donne à voir ce que moi-même je ne peux pas voir. Le corps est le médiateur des affects et point de rencontre de toutes les expériences, de toutes les découvertes. Merleau-Ponty propose de retrouver l’expérience du « corps propre » en deçà du monde objectif. La phénoménologie étudie le corps propre et les éprouvés corporels en relation avec autrui et
le monde.

« Qu’il s’agisse du corps d’autrui ou
de mon propre corps, je n’ai pas d’autre moyen de connaître le corps humain que de le vivre… Je suis donc mon corps…».

Merleau Ponty

Ressentir et se connecter à soi, en méditant, bougeant et soufflant

Nos études en psychomotricité sont validé par un diplôme d’été et encadré par une fédération française de psychomotricité. En général le psychomotricien s’engage également à suivre des formations professionnelles complémentaires au moins tous les trois ans et tout au long des années de pratiques.

C’est un professionnel de santé qui peut exercer en salarié et en libéral auprès des personnes de tout âge ayant une prescription médicale. En proposant un accompagnement soutenant, le patient dans un cadre bienveillant recherche une approche plus claire de son fonctionnement psychomoteur et sensoriel vers un cap pour un mieux être, une harmonisation de soi de façon globale incarnant notamment les sphères sensorielles, proprioceptives, somatiques, neurologiques, physiques, psychologiques et cognitives…

Le psychomotricien peut utiliser des médiations diverses et variées favorisant les ressources du patient au travers des moments de plaisir portant sens dans la relation psychomotricice, proprioceptive et sensorielle avec soi.

Exemples typiques d’intermédiaires:

  • Du rythme, de la musique, des bains sonores, des mouvements dansés…
  • Du corps : relaxation, méditation, technique d’expression, intégration sensorielle, techniques rééducatives, graphomotricité, etc.
  • Du jeu spontané, de sociétés et de l’activité symbolique.
  • Du ressenti sensorimoteur et proprioceptif dans les activités qu’il propose, par des parcours, des jeux, des situations d’expression corporelles…
  • De la qualité relationnelle qu’il établit dans les dialogues tonico émotionnels avec le patient.

« La psychomotricité est l’éducation du geste au service de la pensée. C’est un des moyens qui permettent de restaurer l’adaptation de l’individu au milieu par le biais d’apprentissage psycho-perceptivo-moteurs. »

Simone Conein Gaillard

En psychomotricité nous utilisons des médiations en liens avec les goûts et les besoins de la personne accompagnée. Nos méthodes peuvent mettre en jeu le mouvement de la corporalité et le tonus au centre de la relation avec soi et avec l’autre. Il peut être utilisé, dans l’accompagnement des personnes, des méthodes de relaxations, de pratiques de méditations, de déplacements en parcours psychomoteurs, des explorations sensorielles, des approches somatiques…

Les explorations de notre singularité psychocorporelle et nos versants tonico émotionnels lors des mouvements dans des pratiques régulières nous faisant bouger, peuvent se dérouler dans des activités telles que le yoga, le mime, la danse, l’escalade, le cyclisme, la voile, la natation, le ski, le surf, la randonnée, le dessin, la peinture, le jeu, les parcours ou tant d’autres…

Lorsque nous bougeons, nous pouvons repérer les équilibres et déséquilibres ressentis pour accorder au mieux ensuite notre Cerveau (ou mental) avec notre cœur (ou émotions) et avec notre corporalité (ou notre entièreté). La synchronisation de notre respiration, de notre souffle dans des postures calmes ou dynamique, favorise le flux de notre vitalité incarnée (CCC).

Notre mieux-être est souvent favorisé lors des pratiques dans des lieux où nous nous sentons en sécurité, dans une salle ou en plein air et par le soutient du partage en collectif. Les activités sont toutes intéressantes à explorer sensoriellement et émotionnellement du moment qu’elles nous mettent en mouvement tout en favorisant un certain équilibre en nous procurant de la joie et du sens au déroulement de notre journée.

Bouger en Yoga Thérapie:

Le yoga peut concerner le lien aux différentes dimensions de l’être humain (Spirituel, psychologique, physiologique et physique…).

Les pratiques régulières du yoga peuvent faciliter la fluidité de l’énergie dans le corps en lien avec nos sensations. Les postures, respirations, relaxations, méditations, hygiène de vie peuvent agir globalement sur l’état de la personne qui pratique.

En Yoga thérapie, l’utilisation d’outils concrets permettent de renforcer la santé du participant et de faciliter la prise en charge de nombreuses problématiques en lien avec des pathologies ou des troubles que la personne traverse. L’idée étant de trouver une cohérence et une harmonie avec soi et les épreuves traversées en permettant à son organisme d’accéder à un certain équilibre dans son écho-système physique, physiologique, mental et émotionnel. Cette pratique est proposée souvent en complément au suivi médical conventionnel ou intégratif pour aider la personne à mobiliser ses qualités et ses ressources psychocorporelles.

Pour être efficace et pour que la personne se familiarise puis intègre les outils une pratique quotidienne d’environ 15-20 min est demandée. Un soutient par des fiches, des enregistrements audios et vidéos sont souvent proposées.

En yoga thérapie, si nous souhaitons apaiser certaines souffrances, une des premières mission, pour se libérer de nos maux, est de pratiquer des postures de yoga simples, efficaces en retrouvant petit à petit de la conscience et de la proprioception. Ceci en renforçant notre capacité à écouter nos ressentis et besoins suivant la position (installée ou en mouvement) dans l’espace des parties de notre corps, dans des équilibres et déséquilibres. Les petits mouvements doux stimulent la coordination des muscles en surfaces et en profondeurs. Le fonctionnement s’améliore, au fil des routines quotidiennes, au niveau des muscles, articulations, organes…

Le mouvement avec la synchronisation à la respiration sont aussi important que la posture finale et calme. La pratique est enrichissante lorsqu’elle est faite posément, progressivement et en sentant comment nous bougeons dans notre corps. En étant le plus entièrement dans nos mouvements et arrêts. Une foi dans la posture, les sensations de certaines zones s’étirant, d’autres stabilisant et équilibrant favorisent notre équilibre dans nos connexions à soi.

La régularité des pratiques quotidiennes en yoga thérapie en lien avec les ressentis et les besoins du participants favorisent des mises en places de solutions apaisantes et soutenantes dans différentes sphères physiques, physiologiques, psychiques…

Ainsi, les personnes souhaitant inverser un circuit vicieux vers un plus vertueux par son engagement dans ces pratiques pourra trouver des pistes de mieux être.

Exemples de domaines (maladies, troubles) où la yoga thérapie peut apaiser:

Stress, régulation émotionnelle, anxiété, angoisse, état de stress post traumatique (ESPT), dépression, burn out, post partum, sommeil, addictions, algologies, troubles ostéo-articulaires, troubles digestif, diabète, maladies auto-immune, troubles cardio-respiratoire et pulmonaire, troubles neuro-développemental et neuro-dégénératif, Covid long, cancer…

Bénéfices envisageables:

  • Amélioration de la qualité du sommeil.
  • Expansion, détente et pause respiratoire.
  • Planification, adaptation, flexibilité, créativité.
  • Apaisement de la fatigue physique et mentale.
  • Regain d’énergie et de connexion à soi et aux autres.
  • Allégement des résistances et des blocages ou figements.
  • Facilitation du lâcher prise, de l’ancrage, de la confiance en soi.
  • Ajustement de l’équilibre, la coordination, la flexibilité et l’alignement.
  • Optimisation de l’attention, de l’estime de soi et de la confiance en soi.
  • Amélioration de l’image de soi, l’état psychologique, respiratoire et physique
  • Diminution et meilleure régulation des souffrances psychiques et physiques.
  • Meilleure gestion du stress, grâce à l’acceptation, l’ancrage et au lâcher prise

La Yoga Thérapie, une Médecine Alternative Complémentaire (MAC):

L’accompagnement en Yoga Thérapie est une réponse cohérente aux besoins exprimés de santé publique:

  • Participe à la diminution de la part des prescriptions médicamenteuses.
  • Répond en cela à la circulaire d’avril 2011 de la HAS demandant une diminution des thérapies médicamenteuse.
  • Développe d’autres moyens de soin (relaxation, activité physique, prise en charge psychothérapeutique, alimentation)
  • Répond à la mise en place de la prescription du sport par les médecins et de l’APA (Activité Physique Adaptée).

  • Favorise la prévention générale primaire, secondaire et tertiaire.

Rappelons les règles éthique et déontologique de la Yoga Thérapie:
Comme toute MAC, elle doit :

  • Ne jamais se substituer à un traitement conventionnel qui a fait ses preuves, mais doit être un complément intégré au réseau de
    soin, une fois le diagnostic établi par un médecin.
  • Être présenté par un professionnel ayant reçu une formation et restant en réseau pour pouvoir
    échanger avec les autres acteurs de santé.
  • Permettre au patient de se prendre en charge en se responsabilisant.
  • Apporter un complément précieux aux autres soins en les facilitant et en les potentialisant.

Accompagnement en Yoga Thérapie:

  • Permet un soin de support et de pré ou post réhabilitation lors d’intervention chirurgicales.

  • Encourage la participation à la mise en place de la prévention : routine quotidienne de mouvement, alimentation, rythme de vie, activité physique, réseau d’aide.

  • Participe à la diminution des addictions et du repli sur soi.

Quelles sont les principales indications de séances de Yoga Thérapie?

On obtient des résultats efficients et rapides dans le traitement par Yoga Thérapie des troubles anxieux, de type attaques de panique, mais aussi des lombalgies et des autres douleurs ou maladies chroniques (Oncologie, fibromyalgie, Covid long…).

Comme pour la plupart des troubles, il y a un noyau d’inquiétude, de découragement, contre lequel le yoga donne des résultats. Il en est de même pour les troubles émotionnels, les traumatismes psychologiques, la perte d’estime de soi.

D’autres problèmes, par exemple les troubles obsessionnels et l’anorexie, sont plus complexes à traiter et impliquent une durée plus longue de pratique.

Intervenir au lit du patient :

De nombreux mouvements peuvent s’effectuer en position couchée : lever les bras et les amener vers l’arrière en respirant, les croiser au-dessus de la tête, plier un genou, tourner la tête… Toutes ces mobilisations guidées par le yogathérapeute sont bénéfiques.

Si la personne peut s’assoir au bord du lit, cela ouvre encore tout un champ de possibilités. Et encore plus si elle peut se mettre debout en se tenant au lit.

Cependant, même sans mouvements, il y a des exercices, par exemple de contraction du ventre et du périnée.Il existe aussi une multitude d’exercices respiratoires, ainsi que de la relaxation : des visualisations et des méditations sur thème ou sur la base de l’observation des pensées. L’évaluation des sensations corporelles et l’introspection , permet une observation indispensable pour bénéficier au mieux de la méthode en l’adaptant.

Yoga Thérapie:

« Un mouvement accompli en conscience vaut mieux que dix mouvements exécutés machinalement. »

Jean Louis Abrassart; La bonne pratique des 5 tibétains.

SOUFFLER:

Souffler et respirer:

Le mot « Respiration a pour racine « Spir » signifiant le « souffle » comme « spirare » et « spiritus », avec aussi un lien avec les mots « esprit », spirituel ».

Cultiver l’art de respirer, avec inspiration, permet de donner du sens à ce fil du souffle de notre vitalité. Le premier souffle de vie commence par une inspiration, puis s’enchainent des mouvements respiratoires dans différents niveaux du corps. Au final, la vie se termine par une expiration lors de notre dernier soupir. Le souffle nous accompagne ainsi dans le quotidien de notre vie et en lien avec nos sensations émotionnelles, physiques, physiologiques…

La respiration et le système nerveux peuvent s’organiser de manière involontaire (automatique) et volontaire en stimulant notre cœur. La modulation de la respiration peut nuancer les réponses de notre système nerveux en lien avec la régulation émotionnelle.

La vie d’un être humain est constamment en lien avec son souffle circulant au fil de son parcours et des émotions vécues. Sa respiration s’adapte en fonction des équilibres et déséquilibres rencontrés. Le tonus de chacun est souvent lié à la respiration et l’état émotionnel. Des tensions ou détentes musculaires sont en général corrélées à la respiration, aux émotions et réciproquement.

L’attention au souffle est un des fils directeurs de toutes pratiques calmes ou en mouvement. Porter le focal de son attention à la circulation de son souffle, c’est déjà prendre soin de soi et de sa vitalité. Cela permet de développer l’ouverture à ressentir ce qui est là sans intention de corriger quoi que ce soit, sans jugement.

Souffler en méditation et en Yoga Thérapie :

Les pratiques sur le souffle sont fréquemment utilisés en méditation et en yoga mais également dans de nombreux domaines car le souffle est en lien à notre vitalité!

Le yoga peut concerner le lien aux différentes dimensions de l’être humain (Spirituel, psychologique, physiologique et physique…). Les pratiques régulières en yoga peuvent faciliter la fluidité de l’énergie dans le corps en lien avec nos sensations. Les postures, respirations, relaxations, méditations, hygiène de vie peuvent agir globalement sur l’état de la personne qui pratique.

Pour les yogis, c’est le mouvement et la fluidité qui lie la respiration et le « Prana ». Le mot « Pranayama » correspond à la notion du travail de la respiration dans le sens de l’animation du souffle. Cela évoque l’énergie première qui met en mouvement.

En yoga thérapie, nous pouvons rechercher à apaiser certains troubles ou symptômes de maladies en agissant sur les composantes physiques, physiologiques et émotionnelles. La respiration est un moyen par exemple pour agir sur la douleur en mobilisant notamment le diaphragme qui est en connexion avec les os de la colonne vertébrale et de la cage thoracique ainsi que les organes internes. De plus un relâchement tonico-émotionnel est favorisé par la mobilisation de différents types de manière de respirer.

« Il n’y a pas d’émotion sans modification de la respiration et réciproquement. »

Lionel Coudron; Traiter les troubles respiratoires en Yoga Thérapie, p72

La Cohérence Cardiaque :

La technique de respiration favorisant l’état de cohérence cardiaque permet de multiples bénéfices globaux pour la santé et la régulation émotionnelle du pratiquant et de son entourage.

La Cohérence Cardiaque est, à la base, un état physiologique particulier induit par la respiration volontaire, entre autres. L’état de Cohérence Cardiaque est aussi renforcé par certains sentiments « sociaux » dont la gratitude et la reconnaissance.

Pour être simple, disons que l’état dit de « Cohérence Cardiaque » est obtenu par une pratique personnelle respiratoire et/ou émotionnelle avec un retour au neutre, un équilibre émotionnel, physiologique et physique.

La Cohérence Cardiaque est, en effet, un état physiologique d’équilibre entre les forces d’adaptation avec dépense d’énergie pour la fuite ou le combat et les forces de récupération, d’économie et de renouvellement de l’énergie (repos, relaxation, restauration, digestion).

« Elle est la vie dans certaines philosophies, c’est l’énergie qui circule, c’est le Souffle vital (Qi) de la pensée chinoise alliée au yin/yang, expiration inspiration, c’est la notion grecque de Souffle (Pneuma/Psyché), la notion latine d’Esprit (spirare =souffler), le concept indien de l’Énergie vitale (Prana)…L’art du souffle et de la respiration est à la base de toutes les traditions séculaires… »

(David O’Hare, Cohérence Kid, p33)